LES PROFESSIONNELS BELGES DE LA COMMUNICATION SOUHAITENT RÉDIGER UNE CHARTE CONCERNANT L’UTILISATION DE L’IA DANS LEUR DOMAINE

Une enquête menée par l’association professionnelle C Square montre que l’IA suscite beaucoup d’enthousiasme, mais elle met également en évidence la nécessité de faire preuve de transparence et de convenir d’accords sectoriels clairs.

Bruxelles, le 10 octobre 2023 – En Belgique, 7 professionnels de la communication sur 10 utilisent régulièrement l’intelligence artificielle à des fins professionnelles, un chiffre qui ne fera qu’augmenter à l’avenir. Ces mêmes personnes savent toutefois qu’il y a des risques. Voilà pourquoi elles demandent l’établissement d’une charte afin d’encadrer l’utilisation de cette technologie au niveau sectoriel. C’est ce qui ressort d’une enquête* menée par C Square, l’association des professionnels des RP et de la communication d’entreprise. Un défi qu’elle est prête à relever sans délai !

 

Grâce à cette enquête, C Square a pu recueillir l’opinion de 163 professionnels de la communication qui travaillent pour des entreprises, des agences spécialisées ou comme free-lance.

Eveline De Ridder, vice-présidente de C Square, est satisfaite des résultats de cette enquête et entrevoit, elle aussi, le potentiel d’accords clairs : « En général, on peut dire que notre profession évolue avec son temps. La grande majorité des personnes interrogées (79 %) ont déjà fait appel à l’IA dans le cadre de leur travail et indiquent qu’elles envisagent de l’utiliser davantage à l’avenir (93 %). Les gens en connaissent également les limites et les défauts, notamment pour ce qui est du respect de la vie privée et des résultats biaisés. Pas moins de 3 répondants sur 4 souhaitent disposer d’accords sectoriels clairs quant à l’utilisation de cette technologie. Et en tant qu’association professionnelle, nous nous faisons un plaisir de prendre nos responsabilités dans ce cadre. »

C Square travaille à une charte pour encadrer l’utilisation de l’IA chez les professionnels de la communication, peu importe qu’ils travaillent pour une entreprise, une agence ou à leur compte. C’est tout sauf un luxe superflu, étant donné que la plupart des entreprises et agences de communication (66 %) n’imposent pas (encore) de limite concernant l’utilisation de cette technologie par leur personnel. La majorité des professionnels de la communication (67 %) ignorent si leurs partenaires font appel ou non à des outils d’IA.

« C’est aussi une chance pour notre association professionnelle », indique Eveline De Ridder. « Personne ne souhaite bloquer l’utilisation de cette technologie. La majorité des personnes interrogées (63 %) ne voient aucun inconvénient à ce que leurs partenaires de communication l’utilisent même si elles ne sont pas contre une plus grande transparence. »

 

L’avenir est à l’IA

Plus de 8 professionnels de la communication sur 10 (86 %) sont favorables à l’utilisation de l’IA. Et 76 % des personnes interrogées sont satisfaites de sa valeur ajoutée.

Il y a un large consensus sur le champ d’application de l’IA. Les personnes interrogées souhaitent principalement utiliser cette technologie dans les domaines de la création de contenus (74 %), de la traduction (67 %), de l’inspiration (62 %) et de la recherche (60 %) et beaucoup moins pour ce qui est en gros du développement stratégique (23 %) et de la consultance (15 %).

En général, toutes les parties concernées (83 %) s’attendent à ce que l’IA leur permette aussi de travailler plus efficacement et plus rapidement. Et 69 % pensent que l’IA permettra d’augmenter la rentabilité des agences et free-lances.